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Comment vaincre la glossophobie ?

By 14 février 2022 février 23rd, 2022 No Comments
Une bouche pleine de gloss peut-elle vaincre la glossophobie

Non, ce n’est pas, comme on pourrait le croire, la peur du gloss, mais celle de parler en public qui, selon le psychologue Vincent Trybou « appartient à ce que l’on appelle l’anxiété sociale ». Alors, comment vaincre la glossophobie ? Quelques conseils faciles à mettre en place pour gagner en aisance lors de vos prises de parole.

Qu’entend-t-on par prise de parole en public ?

Déjà, rassurez-vous : jusqu’à 75 % de la population, selon certaines sources, ressent un certain degré de peur quand il s’agit parler en public. Les raisons en sont multiples et loin de moi l’idée de proposer un traitement, ce n’est du tout mon domaine.

Il s’agit, en fait, de tout moment où vous vous exprimez face à un public, qu’il soit composé d’une, cent, mille ou cent mille personnes, dans un cadre privé ou professionnel.

Les règles pour mieux appréhender ces prises de parole restent les mêmes. Je vous partage donc certaines d’entre elles qui pourraient vous aider à réussir cet exercice.

Bien respirer, la première arme pour vaincre la glossophobie

La respiration est également importante : quand le stress monte, la respiration s’accélère et, immanquablement, le débit de paroles aussi, certains mots et syllabes sont avalés. Votre discours devient difficile à suivre et vous perdez vos interlocuteurs. La respiration ventrale a, elle aussi, montré son efficacité.

Pourquoi ? Car elle améliore l’oxygénation du corps. La qualité de la respiration s’améliore, votre corps s’améliore.  Et si votre corps va mieux, l’équilibrage du système nerveux est meilleur, annihilant la production du cortisol, hormone du stress. Plusieurs techniques existant, trouvez celle qui vous correspond le mieux.

Préparer la forme mais aussi le fond pour faire baisser votre anxiété

Savez-vous quel outil utilisent les pilotes de la Patrouille de France ou les plus grands sportifs pour se préparer ? La visualisation : se mettre, en amont de votre prise de parole, dans les “conditions du direct” comme on dit à la télévision.

Écrivez ou pensez le plus précisément possible ce moment où vous allez vous exprimer et vivez-le : où êtes-vous, à qui parlez-vous, de quoi parlez-vous, quelles réactions a votre public et comment y répondez-vous ? Et répétez les réponses encore et encore.

La préparation mentale et corporelle est une première étape. Passez maintenant au cœur de votre prise de parole : votre contenu.

Les 5 W, clés de voute de votre prise de parole

Pour bien rédiger votre contenu, utilisez la règle des 5 W chère aux journalistes.

  • Who : qui est mon est mon public ? De qui est-il composé ? S’agit-il de 1, 10, 100, 1 000 personnes ? Des professionnels ou le grand public ? Connaissent-ils le sujet sur lequel je vais m’exprimer ?
  • Why : pourquoi ce public est-il là ? Qu’attend-t-il de moi en termes de contenus et d’informations ? Avec quelles informations veut-il repartir qui justifient qu’il m’écoute ?
  • What : que dois-je lui partager ? S’il devait retenir une seule information de mon intervention, quelle serait-elle ? C’est là que réside la clé de mon intervention, le cœur de mon sujet.
  • When : dans quelles circonstances dois-je intervenir ? En début de journée, mon public sera plus attentif car plus éveillé alors qu’en fin de matinée, il sera focalisé sur son menu pour le déjeuner. En début d’après-midi, il sera en train de digérer ce dernier alors qu’en fin de journée, il ne pensera qu’à sa soirée. J’adapte donc mon discours et mes effets à ces contraintes temporelles.
  • Where : serai-je dans une salle de réunion, un amphithéâtre, un salon, en extérieur, en visioconférence ? Ces questions sont primordiales car elles modifieront ma façon de m’exprimer car je devrai plus ou moins faire porter ma voix, et donc, si besoin est, utiliser un micro.

Vos yeux, un outil de rétro-contrôle puissant au service de la compréhension de votre discours

Dernier élément pour vous aider : le regard. On l’oublie souvent mais c’est un outil puissant pour attirer l’attention de votre public, bien sûr, mais, surtout pour vérifier s’il vous suit. Cherchez-le du regard. Il vous fuit, baisse ou bouge les yeux ? Autant d’indices qui vous disent : je ne te suis plus, je n’ai pas compris, je m’ennuie. Bref, c’est à ce moment précis qu’entre en jeu votre force de persuasion et, donc, les mots que vous allez utiliser pour faire passer votre message.

Comment relancer l’attention de votre public ?Posez simplement une question “Me suis-je bien faire comprendre sur ce point ?”, reformulez “Je ne suis pas sûr d’avoir été très clair” ou, encore plus efficace : taisez-vous ! Pourquoi ? Le silence, au milieu d’une présentation interpelle. Votre public se dira qu’il se passe quelque chose, de concentrera à nouveau sur votre discours car, si vous êtes tu, c’est que vos propos étaient importants. Ils demandent du temps pour être bien entendus et compris.

Rédiger des messages impactants, c’est ce que je vous apprends car ils vous permettent de faire passer votre message auprès de votre public et, donc, de vous rendre pertinent, voire indispensable, à ses yeux. Et, si, en plus, il s’approprie et répercute votre message alors, bravo, c’est gagné !

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