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Bien respirer est essentiel pour réussir votre prise de parole en public

Image du clip Il faut que tu respires de Mickey 3D

Je ne sais pas respirer. Pourtant, c’est naturel. Et, comme le dit Mickey 3D, il faut que je respire. Bien respirer est essentiel pour réussir ma prise de parole. Et, pourtant, je me suis rendue compte que  je n’utilise pas ma respiration à bon escient. Pourquoi ? Avant tout, à cause du stress : dès qu’il monte, ma respiration s’accélère et mon débit s’affole. Le danger ? Rendre mon discours inaudible et incompréhensible. Et, donc, logiquement, perdre l’attention de mon public.

Bien respirer, c’est d’abord prendre une grande inspiration avant de commencer

OK, c’est bien mais pas suffisant. Ce qui m’a vraiment aidée ? La préparation, quand, bien sûr, la prise de parole n’est pas improvisée. Je prépare mes éléments de langage, je répète mes messages, je revois mes notes ou slides. Mais je n’apprends pas par cœur.

Pourquoi ? Parce que le fameux « par cœur » que nous apprenons tous à l’école est très souvent dénué de spontanéité, et, il faut bien le se l’avouer, barbant. C’est ce que j’appelle l’effet robot. Vous débitez votre discours sans chaleur, ne laissez pas de place à l’humour, ne faites de pause pour reprendre votre respiration et n’accentuez pas un mot pour souligner son importance. Autant d’éléments qui aident à capter et à retenir l’attention de votre public.

Autre élément dans ma préparation pour bien respirer, je m’interroge sur les fameux 5W 

  • Who : qui est mon est mon public ? De qui est-il composé ? S’agit-il de 1, 10, 100, 1 000 personnes ? Des professionnels ou le grand public ? Connaissent-ils le sujet sur lequel je vais m’exprimer ?
  • Why : pourquoi ce public est-il là ? Qu’attend-t-il de moi en termes de contenus et d’informations ? Avec quelles informations veut-il repartir qui justifie qu’il m’écoute ?
  • What : que dois-je lui partager ? S’il devait retenir une seule information de mon intervention, quelle serait-elle ? C’est là que réside la clé de mon intervention, le cœur de mon sujet.
  • When : dans quelles circonstances dois-je intervenir ? En début de journée, mon public sera plus attentif car plus éveillé alors qu’en fin de matinée, il sera focalisé sur son menu pour le déjeuner. En début d’après-midi, il sera en train de digérer ce dernier alors qu’en fin de journée, il ne pensera qu’à sa soirée. Je dois donc adapter mon discours et mes effets à ces contraintes temporelles.
  • Where : serai-je dans une salle de réunion, un amphithéâtre, un salon, en extérieur ? Ces questions sont primordiales car elles modifieront ma façon de m’exprimer car je devrai plus ou moins faire porter ma voix, et donc, si besoin est, utiliser un micro.

Écrire pour bien me préparer et donc bien respirer pour réussir ma prise de parole

Personnellement, j’ai besoin de rédiger pour mieux retenir. Mais je n’écris pas l’entièreté de mon intervention, c’est la meilleure façon de perdre mes mots le jour J et d’éprouver le fameux syndrome de la page blanche. Je me concentre sur le principal message que je souhaite que mon public retienne auquel j’ajoute les exemples, faits, chiffres et anecdotes qui viendront l’enrichir.

Enfin, je répète encore et encore les principaux points de mon intervention et, ce, plusieurs jours avant ma prise de parole, à différents moments de ma journée, même quand je ne travaille pas pour multiplier les circonstances, chez moi et dehors, et ne pas être désarçonnée par des éléments extérieurs : sonnerie de téléphone, notifications, enfants dans la rue, bus, trafic et autres bruits de la vie quotidienne extérieure. Je me familiarise ainsi avec les mots que je veux employer le jour de mon intervention. Mais j’arrête de répéter la veille, j’essaie de ne pas y penser car, dans mon cas, c’est contre-productif. Je m’emmêle les pinceaux et ajoute de la complexité là où j’avais trouvé les bons mots.

En même temps, soyons honnêtes, mon cerveau, lui, refuse de s’arrêter : lorsque je veux m’endormir, il me rappelle tous les éléments de mon intervention qui viennent me hanter et m’empêchent de trouver ce sommeil réparateur dont j’ai besoin avant une prise parole en public.

Ma solution ? Quelques minutes de respirations profondes ou de méditation mais cela n’est pas toujours efficace.

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